Depuis la chute brutale des ventes de bois de 1999 suite aux tempêtes qui ont traversé l’Europe, les volumes vendus restent très faibles et les prix sont bas. Les recettes forestières des communes, qui contribuent à leur budget, ont considérablement fondu. La ressource est présente mais reste difficile à mobiliser. Les peuplements accessibles représentent une très faible proportion de la forêt et les projets de création d’accès se heurtent aux contraintes techniques, financières et environnementales.

Enfin, les directives nationales sont perçues comme contradictoires et créent de l’incompréhension : certaines incitent à mobiliser plus de bois en montagne, d’autres, avec une vision très protectionniste, mettent la priorité sur la biodiversité et font obstacle à tout projet de désenclavement, de récolte et donc de jardinage et d’entretien de la forêt. Cette incompréhension a été renforcée en 2012 avec l’instauration unilatérale de la taxe de 2 € à l’hectare, destinée à contribuer au budget de l’ONF.

Dans ce contexte, les élus ont décidé de réaliser le premier diagnostic forestier pour reprendre en main la gestion de leurs forêts et lui donner de nouvelles perspectives. Un premier Diagnostic prospectif a donc été réalisé par l’IPHB – à partir de 2016. Sa mise en œuvre a pris sa source dans une période de fortes interrogations des collectivités propriétaires sur leur patrimoine forestier et sa gestion.